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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 07:54

Relevé de discussions de la 3ème réunion  du Groupe de Travail 16 octobre

Avertissement :
C relevé a été amendé et validé par : les Alternatifs, GU, FASE, M’PEP, NPA, PCOF, PG, R&S
Il n’engage pas le PCF qui a indiqué que  tel qu’il était rédigé, il ne permettait pas, de son point de vue, un processus d’amendements qui rendrait très mal compte de son positionnement.


Présents :
Alternatifs : Jean Jacques Boislaroussie, Audrey Etienne, Roland Mérieux, Henri Mermé, Nathalie Marcu, Florian Rideau
FASE : Clémentine Autain, Pierre Cours-Salies, Vincent Duguet, Gilles Monsillon
FSQP :
Gauche Unitaire : Marie-Pierre Toubans, Alain Faradji, Francis Sitel
MPEP : Michèle Dessenne, Jacques Nikonoff
NPA : Yann Cochin, Sandra Demarcq, Ingrid Hayes, Guillaume Liégard
Parti de Gauche : Eric Coquerel, François Delapierre, Pascale Le Néouannic
PCF : Patrice Bessac, Brigitte Dionnet
PCOF : Véronique Lamy et Christian Pierrel
République et Socialisme : Jacky Eouzan, Patrice Siard

L’objet de cette 3ème réunion
était de débattre des questions stratégiques qui peuvent se poser en vue d’une alliance aux régionales des forces réunies au sein du groupe de travail.
Sur sa demande, il avait été convenu que le PCF aborderait le débat à partir d’un texte rédigé par lui.
Ce compte-rendu ne détaillera pas les positions exprimées par les uns et les autres. Nous renvoyons par contre aux pièces qui sont jointes soit les textes proposés par plusieurs forces en vue de cette réunion : le PG avait choisi pour sa part d’amender le texte du PCF, le NPA, les Alternatifs, Gauche Unitaire  et le M’Pep avaient produit des déclarations et/ou contributions.

Problématique soulevée en introduction par le PCF
Le PCF a souligné en introduction que partir en campagne commune sans s’assurer de suffisamment de convergences au départ c’était le plus sur moyen de semer la désillusion ensuite. Il s’agit donc d’éclaircir, principalement par rapport au NPA, la question du profil de nos listes. Pour le PCF, on ne peut  se contenter de dire que l’on fera tout pour battre la droite en proposant une unité de façade au 2ème tour, il faut se donner pour objectif de tout faire pour qu’émergent des majorités capables de gérer des régions sur un programme vraiment opposé au libéralisme et à la politique de Sarkozy. C’est cela qui permettra de battre la droite. Ce qui implique d’être clair sur notre position vis-à-vis des exécutifs et le rapport au PS qu’ils impliquent si les conditions d’y participer sont permises. Pour le PCF il n’y a pas des points séparables pour trouver un accord mais une cohérence d’ensemble à trouver.
A partir de là chaque organisation s’est exprimée au cours d’un tour de table puis le débat s’est poursuivi pendant 2 heures. Voilà, en vue de la prochaine réunion, ce que ‘on peut considérer comme des points d’étape.

Liste autonome du PS et d’Europe Ecologie au premier tour. Le PG, qui s’exprimait juste après la présentation du PCF, explique avoir choisi de présenter sa contribution au débat en amendant le texte du PCF parce qu’il était naturel, en tant que partenaire du Front de Gauche, de se retrouver en grande partie dans ses considérants. Donc : oui à la nécessité de proposer de gérer les régions sur un programme vraiment à gauche en rupture avec le libéralisme et le social-libéralisme, oui pour dire que c’est le meilleur moyen pour battre la droite. Mais, à gauche, le vrai handicap pour y arriver ne se situe pas dans les forces autour de la table, c’est la ligne d’accompagnement proposée par la direction du PS et sa main tendue au Modem, déjà concrète dans plusieurs partielles. En conséquence, le seul moyen pour espérer parvenir aux objectifs indiqués par le PC, ce sont des listes autonomes du PS et d’Europe Ecologie au premier tour, seules à même de changer la donne. Le PG précisant qu’il conditionnerait toute signature d’un accord national à cette condition.   Gauche Unitaire indique que l’enjeu de ces élections est de permettre l’émergence d’une gauche se situant au cœur de la gauche qui soit apte à mettre en minorité le social libéralisme et à battre la droite. Elle se prononce donc pour des listes autonomes au premier tour avec toutes les organisations partageant un programme de rupture avec le libéralisme et le productivisme et cette ambition majoritaire.
Une fois le tour de table achevé, il s’avère que la volonté d’un accord national sur ces questions fait quasi l’unanimité. Beaucoup (PG donc mais aussi Fédération, NPA, Alternatifs, Mpep…) précisent même qu’il s’agit d’une condition préalable à un accord. R et S partage cette position en soulignant la nécessité que le F G élargi présente des liste à vocation majoritaire notamment concurremment au PS pour réellement battre la droite et non des listes à seule vocation de témoignage.
Toutefois, au final tout le monde s’accorde sur la nécessité d’attendre  le CN du PCF du 24-25 octobre pour envisager d’acter publiquement ce point. C’est en effet à l’issue de cette réunion que le PCF pourra faire une offre nationale en vue des Régionales, il ne peut s’engager donc avant sur cette question.  Ce point  sera donc reposé lors de la prochaine réunion.
 Profil des listes : Il a été beaucoup question de vocation, de profil, d’ambition majoritaire pour les mesures de rupture qu’elles porteraient. Si chacun utilise ses propres termes, nul ne remet en question l’objectif qu’afficheraient ces listes : mettre en œuvre un programme réellement en rupture avec la droite, le libéralisme, la logique du système capitaliste et du modèle productiviste (déjà contenu dans la déclaration du 28 septembre). Il ne s’agit pas de listes de témoignages mais d’une alliance pour changer la donne à gauche et mettre en place les conditions pour battre la droite. Nous aborderons ces élections avec l’ambition d’être en tête des listes de gauche. Ce n’est pas impossible si on tient compte du fait que l’irruption d’Europe Ecologie modifie déjà la situation : le PS n’arrive pas à ces élections en force automatiquement dominante.
Plusieurs interventions insistent sur la nécessité de lier notre combat électoral avec notre engagement dans les mobilisations des classes populaires ce qui permettrait à nos listes de réduire  l’abstention parmi elles. Il s’agit pour ces intervenants de la contribution la plus efficace pour battre la droite. Au terme de cette discussion, il n’apparait pas de différences majeures sur ce positionnement.   Par contre, plusieurs forces (GU, PG, FASE, ALTERNATIFS…) expliquent qu’en dernier ressort c’est le programme (sa crédibilité, sa prise en compte du cadre régional, la nécessité de décliner des options possibles nationalement dans le cadre régional) qui déterminera le positionnement de ces listes et non des intentions.  (cf dernier point). Au final, Gauche Unitaire considère que la discussion doit encore se poursuivre pour vérifier notre volonté commune de présentation de listes à vocation majoritaire ou cherchant à créer les conditions de majorités de gauche sur un programme de rupture avec le libéralisme et le productivisme.

Fusion démocratique, l’engagement de tout faire pour battre la droite : le principe d’une fusion avec le PS et Europe Ecologique au deuxième tour est commun à tout le monde. Il serait démocratique c’est à dire proportionnel au score obtenu au premier tour. Le PG  fait observer que cela règle la question des négociations entre deux tour en terme de positions éligibles puisqu’effectué à la proportionnelle du résultat du premier tour. NPA, Alternatifs, FASE ? GU précisent que ces fusions ne peuvent se faire avec des listes qui intégreraient le Modem.


Exécutif, gestion des régions :
Les positions varient sur cette question mais la rencontre a permis de l’affiner y compris avec des propositions précises.
C’est la question des gestions qui est de nouveau au centre de la discussion pour être précisée.  Elle était déjà formulée lors du texte adopté le 28 septembre, comme il est fait remarquer. De même l’accord pour des fusions démocratiques, qui est une alliance de fait,  pour battre la droite ne fait pas problème. Il s’agissait donc de préciser comment nous pouvons définir nos réponses communes à une question stratégique : est-il possible et dans quelles conditions de réaliser des accords de gestion des exécutifs.
Le NPA rappelle à ce propos que dans certaines régions, en l’occurrence le Nord Pas de Calais, le PCF a décidé de ne pas se joindre à l’exécutif ce qui ne l’empêche pas de faire des propositions et de tenter d’influer sur la gestion de la région.  Il estime donc ne pas être le seul à poser ces questions.  
Tout le monde est à ce stade grossièrement d’accord sur la formule suivante : aucune des forces du groupe de travail ne dit « jamais par principe », aucune ne dit « toujours ». Il n’y a donc pas de refus de principe, dans toutes circonstances, de gérer les régions. La position du NPA se fonde sur l’analyse qu’il fait du PS tel qu’il est et des rapports de force tels qu’ils sont.
Tous ceux qui se déclarent déjà favorables à la possibilité de mener ou participer à des  exécutifs avec les autres forces de gauche le font sous conditions. Le PCF écrit clairement dans son texte pouvoir aller « jusqu'à la participation aux exécutifs, à l'exclusion de toute participation du MODEM, si les conditions existent de mettre en œuvre  ces objectifs. » (l’objectif étant un programme « solidement ancré à gauche »). Alternatifs, PG, Fédération, Gauche Unitaire en donnent trois : le contenu, le rapport de force pour l’appliquer et l’exclusion d’accord avec le Modem. Sur cette question GU précise que « dans tous les cas de figure, nous conserverons notre liberté d’appréciation et de vote sur toutes les mesures proposées au débat des assemblées régionales. »
Gauche Unitaire apporte une autre précision pour la discussion : « Nous pouvons avoir entre nous des appréciations différentes sur le fait que ces conditions soient alors ou non réunies mais cela ne peut aucunement conditionner l’accord politique permettant la présentation de liste commune de la gauche de gauche au premier tour. ». Pour les Alternatifs également, l’existence de divergences sur le type d’accords après le deuxième tour (participation ou non à l’exécutif régional) parmi les composantes du rassemblement ne doit en aucun cas être un préalable au rassemblement lui-même

Le PG soumet à la discussion la proposition complémentaire suivante : « cette analyse de situation s’appréciera au niveau régional, le moment venu, en tenant compte également du bilan de la campagne électorale »
En substance, les représentants du NPA rappellent ce qui est écrit dans les propositions envoyées avant la réunion (propositions introduites, il faut le rappeler, par la phrase suivante : « Il va de soi que les propositions ci-après ne sont bien évidemment pas globalement à prendre ou à laisser ») : « Nous nous engageons à le défendre (le programme) dans les conseils régionaux et à le mettre en œuvre partout où le rapport de forces le permettra. Mais nous ne sommes pas prêts à brader nos idéaux, à tourner le dos aux aspirations populaires, à nos responsabilités d'écologistes radicaux, dans un gouvernement de région dirigé par le PS tel qu’il est ». Le PG, la Fédération, les Alternatifs  soulignent à ce propos qu’ils n’imaginent pas non plus de gérer une région dirigée par un PS qui serait sur la ligne actuelle de ce parti, celui-ci se tournant d’ailleurs davantage vers le Modem que vers les forces à sa gauche. 
Une des représentantes du NPA précise que, pour elle, si on admet les trois conditions que sont le contenu, le rapport de force et l’exclusion du Modem, les possibilités de participer à des exécutifs avec le PS paraissent irréalistes.
Le NPA précise enfin de pas faire de la question des exécutifs un préalable à la poursuite de la discussion. La question des exécutifs est une conséquence du débat programmatique, pas un point de départ.
Gauche Unitaire considère que la discussion permet d’avancer mais que pour l’instant ne se dégage pas encore de position commune concernant la participation aux exécutifs régionaux et le conditionnement à celle ci au rapport de force, à l’absence du Modem et à la garantie que nos listes pourront mettre en œuvre les points principaux de leur programme.
 

Le contenu

Le PG rappelle sa position de la semaine précédente : c’est en réalité sur la question des contenus que l’on pourra déterminer si nos listes présentent un profil majoritaire. Par exemple si nos listes présentaient des mesures  propagandistes, ne se souciant aucunement de la façon de décliner des mesures de rupture dans le cadre des régions, alors nous aurions beau répéter que nos listes sont à vocation majoritaire ce serait purement formel.
C’est donc une question préalable à régler. Le PG rappelle qu’il a déjà envoyé son Manifeste en tant que contribution au débat.
La FASE approuve et dit qu’effectivement il faudrait se mettre au travail très vite, pourquoi pas à partir du Manifeste du PG mais on peut aussi imaginer que chacune des forces pour commencer envoie par mail les 10 ou 15 mesures phares qu’elles voudraient voir dans le programme. Il est donc proposé d’échanger par mail sans attendre la prochaine réunion.

En conclusion 
Un représentant du FSQP souligne que de l’extérieur, par rapport à ce que vivent les gens dans les quartiers,  au danger du populisme, nos différences ne sont pas suffisantes pour que l’on ne se présente pas ensemble. Il estime qu’il faut maintenant avancer vers un accord sans faire de préalables.
Plusieurs interventions conviennent malgré tout de l’intérêt des trois réunions du Groupe de Travail, notamment de celle-ci qui a permis de discuter plus précisément  sur les points pouvant faire difficulté.
La représentante du PCF précise que cette discussion va être utile pour les décisions qui seront prises à son CN.
Sur les différences  qui subsistent encore entre les forces du groupe de travail, le PG précise qu’elles sont bien moindres à priori qu’avec le PS ou Europe Ecologie avec lesquelles nous annonçons tous pourtant des fusions au 2ème tour voir même, pour plusieurs autour de la table, la volonté ou la possibilité  de coexister dans des exécutifs sous conditions. Nous avons bien plus de points communs entre nous qu’avec eux si on lit nos textes :  nous voulons rompre avec l’ordre dominant, nous avons l’ambition de proposer une véritable alternative et d’exclure tout accord avec le Modem et la droite. Sans doute pas assez pour être dans un même parti mais largement suffisamment pour une alliance aux élections.  

La suite
Deux autres réunions sont déjà programmées : le 28 octobre à 18h30 au siège du PCF, le 2 novembre à 19h30 au siège du Npa.
 

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 09:44

Motion d'étape sur les élections régionales adoptée par le CPN des 19 et 20 septembre

 

Précision : cette motion votée par le CPN ne fige pas l'orientation du NPA pour les régionales. C'est une motion d'étape, un cadre fixant les pistes d'orientation à la fois pour alimenter le débat interne et pour mandater les directions du NPA, à l'échelle nationale et locale, pour explorer les possibilités d'un accord unitaire. Le débat se poursuit au sein des comités. Les modalités précises de la consultation interne de novembre seront précisées par le prochain CPN des 7 et 8 novembre conformément à nos statuts.

 

1) Les prochaines élections régionales s'inscriront dans l'offensive politique et sociale  du gouvernement et des classes dominantes contre les classes populaires qui s'intensifie avec la crise. Sarkozy veut en faire une revanche par rapport à celles de 2004, affaiblir encore plus une opposition parlementaire largement discréditée et ouvrir la porte à de nouvelles attaques contre le monde du travail. Son ouverture à la droite souverainiste flétrit encore plus les ralliés de gauche, réaffirme la prétendue « victoire idéologique » de la droite, étayée par les dérives libérales du PS et des Verts, et accrédite l'idée qu'il n'y a pas d'autre politique possible que la défense de l'ordre capitaliste fut-ce au prix de profondes  régressions sociales.

 

 2) Ce contexte est cependant marqué par des résistances populaires, d'abord contre les licenciements mais aussi les violences policières ou encore la dégradation de l'environnement... Cette période - incluant les élections - nécessite de redonner confiance au monde du travail, dans ses propres forces et dans l'objectif d'une lutte d'ensemble. Ceci implique de travailler au regroupement de ceux qui ne se soumettent pas au capitalisme, défendre un programme d'urgence afin de faire payer leurs crises aux classes dirigeantes dans la perspective d'une confrontation générale avec le patronat et le pouvoir.

Dans la continuité de la motion votée au congrès de fondation englobant européennes et régionales, nous proposons à toutes les forces antilibérales et anticapitalistes (PCF, PG, LO, Alternatifs, Fédération, Mouvement des objecteurs de croissance, militantes et militants du mouvement social et des quartiers populaires) de porter ensemble les exigences issues des luttes et des courants d'opinions populaires qui ne veulent pas payer la crise.

Les élections et les luttes sociales ou écologiques sont deux aspects d'une même bataille où nous visons à renforcer l'adhésion aux perspectives anticapitalistes et à permettre leur expression.

Face au déplacement à droite d'un nombre substantiel de forces de la gauche traditionnelle et le projet de mise en place d'une force de centre gauche, nous voulons convaincre qu'une autre voie est possible, correspondant à l'aspiration de la population à l'unité et à la convergence des luttes. Nous devons construire une gauche combative indépendante du PS.

 

3/ C'est dans cette perspective que nous entendons poursuivre publiquement les discussions avec les forces antilibérales et anticapitalistes en vue d'un accord unitaire dans le cadre suivant :.

            a) Un accord national sur une plateforme de soutien aux luttes des salariés et des opprimés et des exigences sociales et écologiques favorisant des formes de lutte unitaire, autogérées et démocratiques, impliquant dans l'activité et les prises de décision, l'ensemble des acteurs et actrices de ces luttes.  C'est ce dont nos élus seront les relais et porte paroles autour d’un programme de mesures d’urgence contre l’offensive patronale, en opposition déterminée à la politique gouvernementale et à l’extrême droite, dans l’indépendance vis-à-vis du PS et du parti des Verts. impliquant le refus de toute majorité de gestion et par conséquent de participation à tout executif de région avec eux. Ce programme est un plan de rupture avec les politiques libérales et le capitalisme loin des illusions qui prétendraient le rendre plus « humain » et le « repeindre en vert ».

            b) dans ce cadre général, un accord sur une plateforme de mesures sociales et écologiques adaptées aux prérogatives des conseils régionaux : sur l'éducation, la formation, les transports, les services publics, sur l'emploi, l'environnement, le logement, l'agriculture, la culture... avec pour point d'orgue la mobilisation des fonds publics au service des intérêts généraux de la population et donc le refus de toute subvention aux intérêts privés et patronaux. Un programme qui tranche avec les déclinaisons locales des politiques d'adaptation au capitalisme menées par des majorités d'union de la gauche sortante, un programme prenant appui sur l'organisation et la mobilisation des classes populaires pour qu'elles se donnent les moyens de contrôler et décider.

La question du deuxième tour n'est pas la discussion prioritaire. C'est une question tactique qui dépend des rapports de forces, notamment des résultats du premier tour. Notre objectif est d'impulser la plus large dynamique pour battre la droite et infliger une défaite Sarkozy  et elle dépend d'abord du premier tour.

 

Il convient cependant de définir avec nos partenaires la façon dont nous abordons cette question :

 

            - Favorables à la proportionnelle, nous considérons que nos électeurs doivent être représentés. Cela implique de mettre devant leurs responsabilités le PS et les verts pour qu'un accord technique pour une fusion démocratique puisse être conclu entre les deux tours.

Il ne saurait en aucun cas être constitué sur la base d'un accord programmatique de gestion des régions avec ces partis d'abord parce que les bases politiques n'existent pas comme le montre le bilan des équipes d'union de la gauche sortantes, ensuite parce que nous ne voulons pas que nos élus perdent leur liberté de vote et de parole au sein du conseil régional. Cela exclut toute alliance avec le Modem qui est un parti de droite.

            - Si le PS et les Verts s'allient avec le Modem ou s'ils refusent la fusion, et dans les cas où nos listes unitaires réaliseraient plus de 10% des suffrages, elles se maintiendront au second tour.

            - Dans les autres cas, les listes adopteront la position la mieux adaptée à la situation locale : appel à battre la droite, appel à l'abstention, absence de consigne de vote... 

4/ Des maintenant, le NPA propose que des débats publics soient coorganisés au niveau local entre les organisations et partis concernés pour permettre à chacune et chacun de s'emparer des débats de fond, en lien avec les mobilisations.

Nous militons pour un accord démocratique qui laisse la liberté à chacune des composantes de      défendre ses propres orientations dans le cadre du soutien aux listes unitaires, en toute solidarité et dans le cadre d'une campagne de terrain.

Cette accord ne peut et ne doit pas se contenter d'accords électoraux de sommet, sans matérialisation au niveau local. Le NPA propose que se constituent des comités unitaires locaux, une fois acté l'accord politique national.

L'unité pour créer une réelle dynamique doit être démocratique à l'image de l'expérience commune encore présente dans les consciences de la bataille de 2005 pour le Non au TCE. C'est bien au même regroupement, élargi à Lutte ouvrière, que nous souhaitons aboutir autour du Non à la politique libérale de la droite et du patronat.

5/ Si notre démarche unitaire échoue, le NPA se présentera dans une démarche d'ouverture, à toutes celles et tous ceux, militants associatifs, syndicaux, politiques qui se reconnaissent dans l'orientation que nous défendons.

6/ Sans attendre, des coordinations régionales des comités du NPA se mettent en place avec pour tâche : l'élaboration du plan de campagne, la désignation des candidats du NPA. Le CE, en lien avec le CPN au plan national, a pour mandat d'appliquer  l'orientation générale votée dans les discussions avec nos partenaires sans engager le NPA avant le vote des militantes et des militants.

 Il reviendra aux coordinations régionales, en lien avec CPN, de mener publiquement le débat sur cette orientation et de mettre en oeuvre les décisions et les accords si notre démarche aboutit. Une commission du CPN aura pour tâche de rédiger une brochure pour les élections régionales (en lien avec la commission des élus), de proposer une plate forme pour les discussions.

Sur la base des  discussions avec les diverses composantes de la gauche antilibérale et anticapitaliste, le CPN des 7 et 8 novembre proposera aux militantes et militants de décider du choix définitif de notre orientation.

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